La déforestation

Dans la forêt primaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée certains arbres peuvent approcher le millénaire.
Lorsque le chef de la tribu papoue Mundiya Kepanga va se rendre compte par lui-même du massacre de sa forêt pourvoyeuse de vie, lorsqu’il contemple ces énormes tas de grumes prêts à être transportés par camion avant d'être entassés sur des bateaux spéciaux en direction de la Chine, il demande à l'un des ouvriers qui a abattu les arbres de bien vouloir poser pour une photo. C'est un homme de grande taille à qui il demande de lever les mains aussi haut que possible, juste devant un des plus gros troncs coupés. L'homme n'arrive pas à toucher le haut du tronc, ce qui permet de conclure que ce tronc a plus de 2 mètre 50 de diamètre, soit environ 700 à 800 ans de vie.

Les coupes laissent de grands espace vides : les singes, oiseaux et insectes doivent rejoindre pour survivre des coins de forêt qui vont en s'amenuisant.

La population locale employée pour cette déforestation n'est pratiquement pas rémunérée et aucune infrastructure (dispensaires, écoles) n'est construite en compensation.

Dans certaines régions, la forêt tropicale a été remplacée par d'immenses plantations de palmiers à huile pour fournir nos économies en huile de palme...

Et cette déforestation sauvage est en train de gagner la forêt amazonienne, celle de Guinée Papouasie et celle du bassin du Congo, les trois plus importants poumons de notre planète.

Mondiya Kepanga a fait des tournées mondiales dans de grands capitales avec Robert Redford, impliqué lui aussi depuis longtemps dans une association de lutte contre le massacre imbécile de nos ressource vitales.

Le chef papou a offert sa plus belle coiffe ornée de plumes au Musée de l'Homme à Paris...Le film «Frères des arbres" qui raconte son combat a reçu 13 prix internationaux...

Des gens comme lui font entendre leur voix et on les écoute avec compréhension. Mais finalement on ne va guère plus loin. L'engagement total n'est pas gagné car notre génération se montre indifférente ou au mieux fataliste... et pourtant le temps presse....

Monique E

 

Le miel s'est répandu sur le prochain flottage,
Offrant le tabac blond aux grumes-cigarettes.
Les volcans, gros fumeurs, rêvent de leur passage,
En aval, impatients d'en humer les arômes.
Le convoi flamboyant, aux mains des radeleurs,
Dans sa course puissante et combien délicate,
Ranimera bientôt la rivière endormie
Par les longs mois d'hiver au goût d'anesthésie.
Cette eau, encore turbide, va vite s'éclaircir
Aux reflets mordorés du bois ensoleillé.
Désormais, elle vit, elle coule, elle est prête
À se charger de billes comme tas d'allumettes.

Gérard

Le miel s'est répandu sur le prochain flottage,

Offrant le tabac blond aux grumes-cigarettes.

Les volcans, gros fumeurs, rêvent de leur passage,

En aval, impatients d'en humer les arômes.

Le convoi flamboyant, aux mains des radeleurs,

Dans sa course puissante et combien délicate,

Ranimera bientôt la rivière endormie

Par les longs mois d'hiver au goût d'anesthésie.

Cette eau, encore turbide, va vite s'éclaircir

Aux reflets mordorés du bois ensoleillé.

Désormais, elle vit, elle coule, elle est prête

À se charger de billes comme tas d'allumettes.

 

 

 

 

Gérard